Une accélération des actions menées en faveur du climat pourrait ajouter 0,2% au PIB mondial d'ici 2040 par rapport aux politiques actuelles, a montré une étude mardi alors que les délégués de 40 pays se sont rencontrés à Berlin pour préparer le programme de la COP30, qui aura lieu plus tard cette année.
Une analyse de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a démontré que des politiques climatiques réfléchies ne feraient pas que diminuer les émissions, mais pourraient également améliorer l'efficacité, le productivité et l'innovation, ce qui pourrait potentiellement conduire à une hausse de la production équivalente à la taille de l'économie de la Suède.
Investir dans l'énergie propre et l'efficacité encourage la productivité et l'innovation, compensant l'impact économique du prix des politiques et les changements dans la consommation, révèle l'étude. Réinvestir les revenus de la taxe sur le carbone pourrait également stimuler le PIB et augmenter le soutien populaire pour l'action climatique, ajoute-t-elle.
Actuellement, les pays se préparent à soumettre leurs Contributions déterminées au niveau national (NDC), c'est-à-dire les plans de chaque pays en vue d'atteindre les objectifs climatiques mondiaux, d'ici le mois de septembre.
Des politiques climatiques vagues pourraient retarder les investissements privés et faire reculer le PIB de 0,75% dès 2030, a averti l'étude.
Cette étude a été présentée alors que des ministres d'environ 40 pays sont réunis à Berlin pour le Dialogue Petersberg sur le climat, qui est dédié aux préparations pour la conférence des Nations Unies sur le climat qui aura lieu à Belem, au Brésil, en novembre.
La conférence Petersberg est la première réunion ministérielle majeure dédiée au climat depuis que l'administration Trump a retiré les États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat.
"Quiconque remet en question l'action climatique en cette période turbulente sous prétexte qu'elle est onéreuse, astreignante et superflue ne sait pas compter", a déclaré Annalena Baerbock, la ministre des Affaires étrangères allemande, lors d'une prise de parole.
La ministre a précisé que la conférence Petersberg serait dédiée à la mise en place des objectifs mondiaux déterminés lors du sommet sur le climat de 2023 à Dubai, y compris l'accord sur la transition des énergies fossiles et celui visant à tripler les capacités mondiales d'énergie renouvelable d'ici 2030.
(Rédigé par Riham Alkousaa, version française Pauline Foret, édité par Blandine Hénault)
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